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Construction de l'État et genèses du politique

Publié le 15 mars 2024 Mis à jour le 15 mars 2024

Nouvelle session du séminaire de l'ISP

Date(s)

du 20 mars 2024 au 5 juin 2024

Lieu(x)

Bâtiment Max Weber (W)

Au rez-de-chaussée
CONSTRUCTION DE L'ÉTAT ET GENÈSES DU POLITIQUE
 
Organisé par

 Fabien CARRIÉ, Maître de conférence à l'Université Paris-Est Créteil
Cédric PLONT, Professeur à Sciences Po Toulouse
Nicolas TARDITS, doctorant en science politique

Ce séminaire questionne le processus de construction de l’État dans une perspective alliant démarche sociologique et objets historiques en privilégiant la méthode comparative.

1. L’analyse des dynamiques d’intégration d’idées à une pensée d’Etat.

Comment des savoirs, des représentations et des concepts, qu’ils soient, par exemple, le produit de traditions disciplinaires vouées spécifiquement à la rationalisation de la « bonne police » et au développement de l’art de gouvernement, ou issus d’arrangements et de mobilisations collectives entre groupes sociaux au sein de l’espace public deviennent progressivement, une fois réappropriés par les agents et les institutions de l’Etat, de l’officiel et des évidences impensées, du « c’est ainsi » et du « toujours là », renvoyant à l’indignité, à l’impossible et à l’impensable toute une série de représentations et de points de vue ? En quoi cette universalisation de certaines idées peut-elle, en retour, contribuer à transformer l’Etat et les structures étatiques, les rapports d’autorité et les modes de domination établis ?

2. L’étude des modalités et logiques de résistance à l’imposition d’un universel étatique.

La sanction étatique des luttes symboliques entre des conceptions et des définitions antagonistes, la légitimation de certains concepts et représentations par l’Etat, n’impliquent pas toujours la fermeture de l’espace des possibles, certains groupes et agents dans des configurations spécifiques pouvant opposer à la pensée d’Etat, aux représentations et aux définitions qu’elle légitime, des systèmes symboliques et idéologiques antagonistes à prétention universelle, fondé sur la religion, la morale ou le caractère national ou régional. Comment ces systèmes sont-ils mobilisés et actualisés ? En quoi les modèles d’agencement des Etats, centralisé ou décentralisé, conditionnent l’efficacité et les chances de pérennisation de ces formes de résistance à l’universel étatique ?

Mis à jour le 15 mars 2024