Ecole doctorale
de Sciences juridiques et politiques
l’année 2004-2005
17 h - 19 h
en salle des
Actes (F-141)
8 Trois jeunes docteurs
proposent une réflexion sur un thème en relation avec leur thèse
par Danièle LOCHAK
Directrice de l'école doctorale
Interventions
- I -
par
Guillaume TUSSEAU
Docteur
en droit public de l’Université de Paris-X-Nanterre
Centre
de Théorie du droit
La
distinction entre loi de forme, de procédure ou de compétence, d’une part, et
loi de fond, d’autre part, est l’un des outils conceptuels fondamentaux des
juristes. Elle apparaît dans le discours de la doctrine en vue de permettre la
connaissance. Mais elle est également présente dans le discours des acteurs
juridiques eux-mêmes. Dans ce cas, elle est solidaire de l’exercice d’un
pouvoir. Si l’on refuse l’idée que cette typologie des normes résulte de la «
nature des choses », il est nécessaire de comprendre à quelles fins les juges
décident d’y recourir. Une approche en termes de stratégies argumentatives
s’avère alors éclairante.
- II -
« L’efficacité
en droit et par le droit »
par Manuella BOURASSIN
Docteur en droit privé de l’Université de Paris-X-Nanterre
CEDCACE
Terme
en vogue, l’efficacité n’en est pas moins dénuée de contenu juridique précis.
L’efficacité fait même l’objet de réticences, voire de craintes, chez la
plupart des civil lawyers, en ce
qu’elle contreviendrait aux modes d’appréciation traditionnels du droit et à
des valeurs juridiques fondamentales, telles que la justice, l’éthique et la
sécurité. Cette prévention à l’encontre de l’efficacité est tout à fait
regrettable. En effet, à condition de ne pas s’arrêter aux définitions de
l’efficacité données par les économistes (notamment la « Pareto
optimalité », qui est au cœur des thèses de l’analyse économique du
droit), et de découvrir les conditions juridiques de l’efficacité à partir
d’une définition très générale de celle-ci, tout mécanisme juridique et toute
règle de droit pourraient être évalués au travers ce prisme et même être
perfectionnés grâce à la recherche de l’efficacité.
- III -
« Réseaux
d’entreprises et droit du travail »
par Elsa Peskine
Docteur en droit privé de l’Université de Paris X-Nanterre
IRERP
Le réseau est l’objet d’analyses multiples dans différentes disciplines scientifiques. En particulier, les réseaux d’entreprises sont largement étudiés en sociologie, en économie, et dans les sciences de gestion. En droit du travail, les questions suscitées par cette forme d’organisation sont nombreuses. En même temps, la reconnaissance juridique du réseau demeure difficile, en raison de l’articulation de ce droit autour d’un autre modèle d’organisation : l’entreprise. Un tel constat invite à s’interroger sur l’émergence, en droit du travail, d’une forme d’organisation « réticulaire » ainsi que sur ses enjeux.
Discussion
8 Le séminaire sera suivi d’un pot amical (salle F-142)
Merci de faire connaître votre présence avant le 19 mai auprès de Johnny Gogibus (johnny.gogibus@u-paris10.fr ou 01 40 97 58 84).